La victoire de Pâques
Pâques ! la victoire de la Vie sur la mort.
Pourquoi peut-on associer Pâques
à la "bonne nouvelle de l'Evangile" ?
Tout le monde sait que "Evangile" veut dire "bonne nouvelle". L'expression "bonne nouvelle de l'Evangile" serait donc un pléonasme… mais en quoi l'évangile est-il une bonne nouvelle ?
La difficulté à traduire ce mot va nous aider à comprendre pourquoi nous avons du mal à comprendre pleinement et dans toute sa dimension cette bonne nouvelle.
Le mot "Evangile" a trois origines :
Le grec certainement, car il vient du mot grec "euangelion", formé du radical du verbe "angellô – annoncer", du préfixe nominal "eu – bien" et d'un suffixe de nom abstrait.
Ce mot avec le sens de "bonne nouvelle" se trouve déjà chez Homère.
- Du latin aussi, car il est, dès le IIème siècle, la transcription d'un mot intermédiaire (et non pas la traduction) de "Evangelium". C'est une exception grammaticale que l'on retrouve aussi avec "Christus".
- De l'hébreu probablement, car une expression associant le mot "eben – pierre" et un dérivé de la racine "Galal – rouler" qui donne "eben gilaion", a une consonance très proche du grec "euangelion" et du latin "evangelium".
L'expression " rouler la pierre", se trouve déjà dans Josué (ch.10 v.18à27) devant la caverne de Makkeda pour en faire le tombeau des 5 Rois. On la retrouve également dans l'Evangile de Matthieu 28 et Jean 20.
La bonne nouvelle, bien au delà de la mort de Christ, Fils de Dieu, sacrifice parfait et substitutif pour le péché de l'humanité, n'est-ce pas sa résurrection de Fils de l'homme, précurseur de l'humanité dans la présence de Son créateur et à Sa glorieuse ressemblance ?
Pour comprendre le sens de l'Evangile, il faut garder en mémoire le double sens du mot grec écrit "Euangelion - bonne nouvelle" et de l'expression phonétique hébreu "eben gilaion - la pierre qui est roulée".
C'est l'existence de cette expression qui donne à la traduction de "Evangile" par "bonne nouvelle" toute sa dimension. En effet, n'est-ce pas la réalité de la pierre roulée devant le tombeau de Christ qui donne à l'Evangile toute sa puissance de "bonne nouvelle".
L'image fondamentale de la bonne nouvelle, n'est-elle pas la pierre roulée devant un tombeau vide ?
La mort est vaincue, la vie éternelle est rendu accessible au commun des mortels s'il place sa foi dans le Christ crucifié et ressuscité. Jésus lui dit : "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort." (Evangile de jean ch.11 v.25)
"Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit." (Epître de Paul aux Romains ch.6 v.8à10)
"Ô mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !" 1ère Epitre de Paul aux Corinthiens ch.15 v.55à57
Major (H) Pierre-Antoine ELDIN (avril 2019)