Pour une grande partie des habitants de Bangui, la capitale de la République Centrafricaine, la journée commence de très bonne heure.
Certains d’entre eux sont arrivés à cette borne fontaine dès 5 heures du matin en espérant pouvoir se procurer un peu d’eau potable.
Depuis plusieurs semaines, la ville connaît d’importantes pénuries. Et ces personnes passent parfois des journées entières devant des points d’eau comme celui-ci en espérant un éventuel ravitaillement.
Les femmes de Bangui attendent parfois de longues heures.
« Depuis ce dernier temps, nous avons des difficultés, c’est pour ça qu’il faut se réveiller tôt le matin venir chercher de l’eau. Parfois ça arrive et vers 9 heures ou 10 heures ça repart. Nous attendons ».
Attendre des heures pour avoir un peu d’eau pour le ménage est un luxe que tout le monde ne peut pas se permettre à Bangui, une ville dont la population est estimée à un million d’habitants.
Et puiser son eau au puits, même si ce n’est pas de gaîté de cœur est une obligation vitale.
« Nous sommes obligées de la puiser, étant donné que si nous ne le faisons pas nous n’aurons pas d’eau pour nos travaux à la maison. Nous la puisons, nous y mettons un peu de javel avant l’utilisation ».
Maladies hydriques
La désinfection de l’eau des puits n’est pas une pratique systématique à l‘échelle de la ville. À l’hôpital communautaire de Bangui, les médecins sont témoins chaque jour des ravages de cette eau impropre sur la santé des habitants.
« La mauvaise qualité d’eau quand on la boit ça donne des maladie parasitaires, des maladies infectieuses et des maladies d’origine diarrhéiques », explique Anicet Yves Yao, le surveillant général de l’hôpital communautaire de Bangui.
Le ravitaillement en eau potable est une question épineuse à Bangui. La capitale de la République Centrafricaine souffre de la vétusté des équipements et de l’absence d’investissements dans le secteur de l’adduction en eau depuis de nombreuses années.
Le besoin est urgent.
Bien que la prière soit de loin la manière la plus efficace dans les besoins primaires, notre part est aussi de manifester une foi agissante :
"Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ?
Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise :
Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ?
Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même."
Jacques ch.2 v.14à17