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militaires-chretiens

Le syndrome Afghan

30 Mai 2019 , Rédigé par Union des Militaires Chrétiens de France

"Le cri" du peintre norvégien Edvard Munch

"Le cri" du peintre norvégien Edvard Munch

Après réflexion, j'ai décidé de partager cette réflexion.

Elle s'appuie sur un poème fait par un frère d'arme sur le problème dit du "syndrome afghan". Ce Syndrome de Stress Post Traumatique est connu mais trop souvent négligé par nous chrétiens et militaires qui, parfois avons combattu à leurs côtés ou du moins côtoyés en Unité ou sur le terrain.

--O--

Il y a des frères d'armes qui sont atteints atteint du "syndrome afghan" et qui décident de nous quitter.

Soutien à leurs proches une pensée pour lui, pour eux, et soutien à nos frères atteint de SSPT, poème pour toi, pour eux, pour toi mon frère qui a décidé de nous quitter.

--0--

Mal intérieur

Je me noie dans ce mal intérieur
Qui me ronge, me ruine, et me crève le cœur
J’ai des flashs qui m’emmènent, là où je ne veux aller
J’ai des flashs qui me promènent, dans des lieux que je veux oublier

Mes proches m’ont trouvé changé, perturbé, énervé
Mais moi je me refuse, je ne peux les écouter
C’est ma galère à moi, je ne veux les y emmener
Dans ces flashs qui font peur, qui pourraient les hanter
Des démons sont en moi, le diable m'a pénétré
Des frères d’armes ensanglantés me regardent et m’appellent
Des cris d’enfants qui meurent, dans la nuit m’interpellent
Des visages d’enfants qui ressemblent aux miens
Me tendent leurs petits bras, mais moi je suis trop loin
Les gens appellent ça une blessure invisible

Pour moi elle ne l’est pas, car là j’en suis la cible
Comment combattre cet ennemi qui entre dans ma tète
L’immerger dans l’alcool, la drogue ou les cachets
Si je partais de çà, mes proches jamais ne pardonneraient
Alors je ne dis rien, je vis avec mes frères d’armes fantômes
Je vis avec ces enfants, le tout noyé de sang
De temps en temps tout se calme, quand je suis occupé
Et quand la solitude gagne, tout le monde est réveillé
Tous ces flashs qui me parlent, que je ne veux écouter
Mais à qui en parler, qui pourrait m’écouter

Moi je suis un guerrier, cette maladie honteuse, je ne peux m’en vanter
La peur de la nuit qui arrive, la peur de fermer les yeux
La peur de ce qui va apparaître, quand j’ouvrirai les yeux
Alors je me renferme et j’occupe ma vie
Tout m’irrite, tout m’énerve, car ça boue dans mes plis
J’ai été un soldat, il faut que je le paye, ça devient mon combat
Des frères d’armes à moi y sont restés là-bas
Je ne peux pas me plaindre, je ne mérite pas
Des frères d’armes à moi sont revenus blessés
Physiquement blessés, meurtris, handicapés
Je ne peux pas me plaindre, car moi je peux bouger

Ce n’est que pour les autres une blessure invisible
Une blessure fantôme, sournoise et nuisible
Elle n’appartient qu’à moi, car personne ne la voit
C’est la vie du soldat qui revient du combat
ça lui tombe dessus, quand il ne s'y attend pas

Martinez

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Frères et soeurs, reposent-ils en paix dans l'Eternité ?

Pourtant nous connaissons Jésus-Christ, Celui qui nous a délivré de nos peurs. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, nous dit le prophète Esaïe ch.53

1  Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ?
2  Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.
3  Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.
4  Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
5  Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
6  Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie ; Et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.
7  Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n’a point ouvert la bouche.
8  Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment ; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu’il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ?
9  On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu’il n’eût point commis de violence Et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche.
10  Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance …  Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours ; Et l’œuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains.
11  A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.

Frères et soeurs, sortons de notre indifférence et osons aller à leur rencontre pour d'abord leur dire qu'on les comprend et qu'ils ne sont pas seuls isolés reclus dans les liens de leurs cauchemars.

Priez pour eux, contactez-les si vous en connaissez car ils se sentent seuls et incompris.

Major (H) Pierre-Antoine ELDIN
Ancien commando parachutiste de l'Air
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