« Arnaud était profondément attaché à ce qu'il appelait la "famille de la gendarmerie". Pour elle, il ne comptait pas ses heures, ni son engagement. Il savait fédérer ses hommes, leur insuffler son élan, les amener à donner le meilleur d'eux-mêmes. Il était animé de très hautes valeurs morales, des valeurs de service, de générosité, de don de soi, d'abnégation. Il avait une force de volonté hors du commun, toujours capable de se relever après les épreuves.
Il se sentait intrinsèquement gendarme. Pour lui, être gendarme, ça veut dire protéger. Mais on ne peut comprendre son sacrifice si on le sépare de sa foi personnelle. C'est le geste d'un gendarme et le geste d'un chrétien. Pour lui les deux sont liés, on ne peut pas séparer l'un de l'autre. Arnaud est revenu à la foi de façon forte vers la trentaine.
C'est le geste d'un gendarme et le geste d'un chrétien. On ne peut pas séparer l'un de l'autre.
Il était un mari très attentionné, comme toute femme rêverait d'en avoir. Il n'avait de cesse de s'améliorer, d'être le meilleur époux possible et de me rendre heureuse. Il me soutenait et m’emmenait vers le haut, toujours avec beaucoup de respect.
Nous formions un couple chrétien. Nous nous sommes longuement préparés au mariage religieux grâce au solide accompagnement des moines de Lagrasse. La célébration devait avoir lieu en Bretagne, car Arnaud y a ses racines.
Il était d'ailleurs très proche de l'abbaye de Timadeuc, où il a fait de nombreuses retraites.
Les obsèques de mon mari auront lieu en pleine Semaine sainte, après sa mort un vendredi, juste à la veille des Rameaux, ce qui n'est pas anodin à mes yeux. C'est avec beaucoup d'espérance que j'attends de fêter la résurrection de Pâques avec lui. »